Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/77

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Les volumes brochés dont les dos ont été encollés et leurs couvertures fixées à la colle de pâte, colle de farine ou d’amidon, peuvent être facilement décousus ; il n’en est pas de même de ceux encollés et couverts à la colle forte. L’opération dans ce cas présente de réelles difficultés si on ne prend pas les précautions nécessaires.

Le premier moyen consiste, à battre le volume à laide d’un marteau, sur l’arête vive du dos, afin de briser la colle qui étant assez souvent de mauvaise qualité se morcelle assez facilement et permet alors de détacher les cahiers les uns des autres sans trop de difficultés. Si ce moyen ne réussit pas, ou imparfaitement, il faut alors mettre le livre en presse entre des ais en bois placés à fleur du dos, et les serrer fortement, puis tremper le dos au moyen d’une couche épaisse de colle de pâte comme on le fait pour l’endossure.

La colle détrempe le papier de la couverture ainsi que la colle forte ayant servi à l’appliquer ; on enlève alors le tout à l’aide d’un frottoir en bois ou en fer, puis on essuie les dos à l’aide d’une poignée de rognures. On retire les volumes de la presse ; les cahiers dont les dos ont été débarrassés de la colle se détachent alors très facilement les uns des autres sans aucun risque de les déchirer ce qui est le but à atteindre ainsi que d’économiser du temps.

Le démontage des livres reliés présente un peu plus de difficultés.

On commence par débarrasser le dos du volume de la peau ou de la toile qui le recouvre, on enlève les tranchefiles ou imitation de celles-ci et on place le volume en presse comme pour l’endossure (voir page 98). On détrempe le dos à la colle de pâte et ce pendant deux ou trois heures et, après avoir enlevé au frottoir ce qui se trouve sur le dos. On essuie à sec, puis, avec une pointe