Page:Bosquet - Guide manuel du doreur sur cuir, 1903.djvu/68

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emploie des huiles qui poissent et encrassent les peaux. C’est également pour ce motif que l’on n’emploie jamais le suif pour la couchure de l’or sur le maroquin ou sur des peaux chagrinées afin de ne pas encrasser surtout le fond des grains, qui ne pourraient plus se décrasser sans ternir la dorure ou abîmer les peaux.

On se sert généralement du suif pour les veaux et basanes blanches, fauves ou de nuances très claires. Ces peaux étant unies permettent d’enlever le suif avec facilité après la dorure. On applique le suif à l’aide d’un linge très fin, on n’en met que le strict nécessaire pour faire adhérer l’or. On se sert de la poudre blanche de Lepaze pour dorer les armoiries ou monogrammes sur le veau mat.



OUTILLAGE DU DOREUR À LA MAIN


Cet outillage, qu’il convient de classer en deux catégories, comprend, pour la première, les accessoires de tous genres dont nous allons décrire la forme de même que l’usage.

La seconde comprend : les fers à dorer ou gravures de toutes formes et de tous genres, ainsi que les caractères, composteurs, etc.

Et d’abord : une table massive et bien fixée, afin que l’opérateur ait une assise solide, tablette en chêne ou hêtre bien uni ; un tiroir d’un côté pour serrer certains outils, de l’autre côté un tiroir contenant une caissette soigneusement calfeutrée et surmontée d’un grillage fin, constitue la cloche destinée à recevoir les déchets d’or :

Ensuite :

Un fourneau à dorer, que l’on place à l’arrière-plan de la table, à la droite de l’opérateur. On se sert de pré-