Pierre-qui-roule :
Songez au gueux qui vous implore
Le ventre creux.
Tous. — Le chemineau !
L’Étranger, à John. — Ouvrez, John !
Pierre-qui-roule, plus près :
À l’heure où Dieu descend sur terre
De son ciel bleu,
Donnez, donnez à Jean-Misère
La Part-à-Dieu !
La Part-à-Dieu !
(John ouvre et l’on aperçoit Pierre-qui-Roule, couvert de neige, vêtu comme au premier acte.)
L’Étranger, solennel. — Gentlemen, je vous présente mon invité !
Pierre-qui-roule. — Pardon, excuse ! Depuis quelque temps, je vis comme dans un rêve. On m’a dit de revenir ce soir, ici, dans cette maison d’où m’est venu tout mon malheur… et me voilà !
François, à Jean. — Ne trouvez-vous pas, Monsieur Jean, que la place de cet homme n’est pas ici ?
Jean. — Ces messieurs en répondent : nous n’avons qu’à nous incliner.
M. Duflair. — À table donc, bonhomme, puisque votre couvert vous attend.
Pierre-qui-roule. — Oh ! je vous reconnais, Monsieur le Juge. Si c’est à vous que je dois ma liberté, soyez béni !
M. Duflair, montrant l’étranger. — Ce n’est pas moi, mais Monsieur qu’il faut remercier.
L’Étranger. — All right ! all right ! Nous sommes à table pour manger et non pour spitcher ![1] Nous toas-
- ↑ Prononcer : spitcher.