Pierre-qui-roule. — Oh ! je n’ai pas grand faim, vous savez. Le grand air…
Jean. — Ça creuse, ordinairement.
Pierre-qui-roule. — Oh ! quand on n’en a plus l’habitude, ça nourrit !
M. Duflair. — Dame ! s’il a dévoré l’espace.
Yvon. — Dis, Monsieur Qui-Roule, tu nous diras encore une chanson… mais pas celle de l’an dernier ; elle m’a fait trop peur ! J’en ai rêvé souvent, tu sais !
Pierre-qui-roule. — Je n’ai rien à vous refuser, mon gentil petit Monsieur ! Voulez-vous que, pour payer mon écot, je vous chante : la Part-à-Dieu ?
Yvon, battant des mains. — Oui, oui, la Part-à-Dieu !
Pierre-qui-roule, se lève et chante :
Quand vient Noël la vie est rude
Aux indigents ;
Fait plus frisquet qu’à l’habitude,
Mes bonnes gens !
Ouvrez la porte au pauvre hère
Sans feu, ni lieu ;
Tous en chœur, excepté Jean et François :
Donnez, donnez
Donnons, donnons |
à Jean-Misère
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La Part-à-Dieu !
La Part-à-Dieu !
Pierre-qui-roule :
Rien qu’un croûton pourra suffire
Si la pitié
Nous l’offre avec le sourire
De l’Amitié.
En l’arrosant d’un petit verre
Au coin du feu.