Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/90

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Chœur :

Donnons, donnons
Donnez, donnez
à Jean-Misère

La Part-à-Dieu !
La Part-à-Dieu !

Pierre-qui-roule :

Près de vos gâs, près de vos filles
Laissez le vieux
Chauffer son cœur et ses guenilles
Une heure ou deux ;
Qu’il s’imagine être grand-père
Un petit peu.

Chœur :

Donnons, donnons
Donnez, donnez
à Jean-Misère

La Part-à-Dieu !
La Part-à-Dieu !

Yvon, battant des mains. — Bravo ! bravo ! Si tu veux être mon grand-papa, reste au château. Mon oncle veut bien, n’est-ce pas ? Et Jacques ne sera pas jaloux ?

Jean. — En voilà une idée !

Pierre-qui-roule. — Merci, mon petit ami ; ce qu’il me faut, à moi, voyez-vous, c’est la grand’route comme plancher, le fossé comme lit, le ciel comme plafond et l’horizon comme but, après lequel il fait si bon courir.

François. — L’horizon de mer… oui ; l’autre… (Haussant les épaules.) il est trop près !

Pierre-qui-roule. — Chacun ses goûts !

Yvon. — Et toi, Jacques… ne vas-tu pas nous conter une légende ?…

Pierre-qui-roule. — Pas celle de l’an dernier, toujours… elle nous a porté malheur !

Jacques. — Attendez que je fouille dans mon sac à malice.