Aller au contenu

Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
HAUTEUR DES SONS. INTERVALLES. DÉFINITION DU SAVART.

Les deux sons peuvent être considérés comme des harmoniques très élevés d’un son de hauteur Mais cet artifice n’a aucun intérêt ni mathématique ni physique.

Nous admettrons qu’un son quelconque permanent, si complexe qu’il soit, peut toujours être considéré comme composé d’un certain nombre de sons musicaux, ou, ce qui revient au même, peut toujours être représenté par un certain nombre de séries harmoniques. On aura donc généralement


3. Mesure de la hauteur absolue des sons musicaux. — La méthode classique consiste à produire à l’aide d’une sirène un son à l’unisson du son dont on veut évaluer la hauteur. L’oreille exercée reconnaît en effet avec beaucoup d’exactitude quand les hauteurs sont les mêmes, c’est-à-dire quand les fondamentaux des deux séries ont même période.

Cette méthode est mauvaise parce que le son de la sirène a des harmoniques supérieurs très intenses ; nous verrons qu’il résulte de là un timbre affreusement criard. Il est évident que l’oreille juge d’autant mieux l’unisson que les deux séries d’harmoniques sont plus comparables ; comme il est rare de rencontrer un son aussi abominable que celui de la sirène, la comparaison est toujours défectueuse. L’avantage de cette méthode réside dans la facilité très grande avec laquelle on mesure la hauteur du son donné par la sirène : il suffit de déterminer la vitesse absolue du disque tournant.

L’emploi de la roue dentée dont les dents équidistantes frappent une carte de visite présente les mêmes inconvénients que la sirène. Les sons contiennent un grand nombre d’harmoniques élevés et sont peu musicaux au sens vulgaire du mot.

Quand il s’agit de diapasons, on peut inscrire directement leurs vibrations sur un cylindre tournant ; on connaît la période en valeur absolue en inscrivant la seconde sur le même cylindre. Mais le diapason est à sons fixes ; même additionné de masses mobiles, il ne fournit que des sons peu différents les uns des autres. On mesure donc aisément la hauteur du son propre du diapason ; mais il ne peut servir