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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/53

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CHAPITRE IV.

précédents pour promer l’existence des sons de hauteur


résultants du second ordre.

Soit nous obtenons la règle suivante : si un son pendulaire suffisamment intense agit sur un corps dissymétrique, le mouvement périodique induit contient la série complète des harmoniques.


31. Condition d’caristence des sons résultants ou de production des harmoniques par un son pendulaire. — Comme on vient de le voir, les deux questions de la production par résonance : 1o des harmoniques d’un son simple ; 2o des sons résultants de deux sons simples, se ramènent à une seule. Il doit naître des harmoniques et des sons résultants chaque fois que les vibrations ne peuvent pas être considérées comme infiniment petites ; les équations du mouvement ne sont plus linéaires, le principe des petits mouvements ne s’applique plus.

On prouve directement que les harmoniques d’un son simple intense, ou lessons résultants de deux sons simples intenses se produisent objectivement, lorsque des ébranlements considérables sont communiqués à une même masse d’air ou généralement à un même résonateur. Ûn entend les sons résultants avec une intensité extraordinaire en utilisant un harmonium.

Mais il est important pour l’objet qui nous occupe de remarquer que les parties vibrantes extérieures de l’oreille, surtout le tympan et les osselets qui forment un système essentiellement dissymétrique, peuvent fournir des harmoniques et des sons résultants chaque fois qu’elles sont soumises à un ou deux sons pendulaires d’intensités considérables.

Les harmoniques jouent donc un rôle fondamental et très différent de celui d’une série quelconque de sons partiels, puisqu’ils peuvent résulter de l’audition d’un son parfaitement simple.

On remarquera que la hauteur du premier son différentiel est égale au nombre par seconde des battements des sons primaires (différence des hauteurs). On l’a quelquefois con-