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4o. — Incidences obliques sur la section principale.

Bornons-nous au cas ci-dessus considéré d’une base polygonale régulière et d’un nombre impair de réflexionp intérieures.

Le théorème subsiste pour les incidences obliques sur la section droite du prisme.

En effet, prenons les directions des rayons deux à deux à partir du point d’incidence sur la face moyenne. Nous trouvons exactement d’un côté ce que nous trouvons de l’autre. Les rayons ont deux à deux les mêmes inclinaisons sur la section principale ; il en est donc ainsi pour l’incident et l’émergent. Les angles d’incidence et d’émergence sont égaux ; il n’y a pas dispersion.

Les rayons incident et émergent forment un plan qui, par raison de symétrie, contient la normale à la face moyenne ; ils font des angles égaux avec cette normale. Tout se passe donc comme pour un miroir unique parallèle à la face moyenne.

Sa distance à cette face dépend de l’angle d’incidence.

54. Réflexion et réfraction d’un faisceau parallèle sur un prisme triangulaire tournant autour d’un axe vertical.

1o. — Montons un prisme triangulaire équilatère P sur un axe vertical ; envoyons dessus un faisceau de lumière horizontal issu d’un petit trou T. Plaçons le prisme au centre d’une salle obscure et projetons l’image du trou sur les murs à l’aide d’une lentille L (fig. 86).

FIGURE 86

a) Une partie de la lumière se réfléchit extérieurement sur les faces verticales du prisme : si nous le faisons tourner, l’image décrit un grand cercle horizontal. Pour une rotation assez rapide, la persistance des impressions visuelles nous le montre continu. Il est appelé cercle parhélique ; on indique par là qu’il passe par la source lumineuse qu’on suppose être le Soleil.

b) Une partie de la lumière se réfracte, se réfléchit, se réfracte une seconde fois. Tout se passe comme pour une réflexion sur un miroir parallèle à l’une des faces du prisme. Les rayons donnent le même cercle parhélique à travers le prisme tournant.

c) Enfin une partie de la lumière se réfracte (sans réflexion intérieure) sur un prisme de 60°. Elle subit une déviation variable avec l’incidence et dont le minimum, pour une matière d’indice 1,31, est égal à 22° environ. Nous verrons plus loin pour quelle raison nous supposons cet indice.

Quand le prisme tourne, la déviation reste comprise entre deux limites : l’une de 22° est la déviation minima ; l’autre de 43° 27′ est la