lentille. Si la rotation est assez rapide, la persistance des impressions lumineuses montre un cercle lumineux continu.
Intentionnellement j’ai mis le centre optique C dans une situation telle qu’il ne puisse pas servir effectivement. Que le lecteur comprenne bien le raisonnement dont je répète les termes. S’il existe une image S′ de S donnée par la lentille complètement utilisée, je dis que la droite SS′ passe par le point C ; l’expérience et la théorie montrent qu’il existe une image ; cette image subsiste naturellement si l’on n’utilise qu’un fragment de lentille : la droite SS′ continue donc à passer par le centre optique matériellement absent.
- 60. Déplacement du centre optique.
De ce qui précède résulte immédiatement la possibilité de déplacer le centre optique en accolant à la lentille un prisme P. Si l’angle de ce prisme est assez petit, il existe toujours une droite ab parallèle à l’axe de la lentille pour laquelle le système prisme-lentille joue le rôle de lame à faces parallèles. La droite ab se trouve dans la section méridienne de la lentille normale à l’arête du prisme, à une distance h de l’axe optique de la lentille telle qu’on ait (fig. 92) :
Α est l’angle du prisme.
Nous pouvons vérifier le théorème en centrant la lentille L sur le tube T (l’image S′ est immobile quand T tourne), puis en accolant un prisme.
- 61. Formule des lentilles.
La théorie des lentilles va maintenant toute seule.
Nous appellerons axe secondaire du point Α la droite qui le joint au centre optique.
FIGURE 93
Soit Α le point lumineux ; si la lentille est stigmatique, l’image Α′ de Α est sur la droite ΑO. Cherchons donc en quel point le conjugué BΑ′ d’un rayon incident ΑB quelconque coupe la droite ΑO.
Il traverse la lentille à une distance BO = h de l’axe optique XOY. En ce point B la lentille équivaut à un prisme d’angle Α et donne une déviation D.
Posons , .
Les angles γ et γ′ étant petits par hypothèse et la droite X′OY′ peu inclinée sur XOY, on a :