Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Même raisonnement pour le système d’un nombre quelconque de lentilles. D’où le théorème : Un système de lentilles minces accolées se comporte comme une lentille unique de convergence égale à la somme algébrique des convergences des lentilles.

FIGURE 108

Le théorème n’a de sens que pour des lentilles très minces accolées, puisque nous assimilons la distance de Α′ (jouant le rôle d’image) à la première lentille, et la distance de Α′ (jouant le rôle d’objet) à la seconde lentille. Si les lentilles sont épaisses, cette assimilation est toujours illégitime ; elle l’est aussi pour des lentilles très minces qui ne sont pas accolées.

71. Focomètres ou phacomètres.

Passons en revue les appareils qui déterminent la distance focale des lentilles. Ils sont principalement utilisés par les oculistes qui veulent connaître rapidement le numéro d’un verre avec une précision limitée.

Les appareils doivent être simples, à la portée de tous ; le résultat doit se lire directement en dioptries.

Énonçons d’abord un principe appliqué dans la plupart des focomètres.

Leur longueur ou leur construction ne permettent de déterminer que les numéros compris entre deux limites C1 et C2. Mais il suffit d’accoler à la lentille de numéro inconnu C, un verre de numéro connu C′, pour que le numéro du système rentre dans les limites C1 et C2. Connaissant C + C′, on retranche C′ pour avoir C.

Pour faciliter les calculs, la lentille auxiliaire a le numéro ± 10. En d’autres termes, elle est convergente ou divergente ; sa distance focale principale est de 10 centimètres.

Nous nous contenterons d’énoncer les limites C1 et C2.

72. Mesure des courbures.

1o. — On obtient la courbure au sphéromètre (voir mon cours sur la Construction…).

On vend de petits sphéromètres dont la pointe centrale est l’extrémité d’une tige à crémaillère engrenant avec un train.