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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/144

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permétrope, D, est négatif : l’œil hypermétrope peut voir nettement des objets virtuels.

Lorsque D varie de a (objet accolé à la lentille, image en coïncidence avec l’objet) à l’infini, P varie régulièrement de 1 : a à 1 : f : c’est du reste évident a priori. Le sens de la variation dépend donc des valeurs relatives de a et de f (fig. 118).

FIGURE 118

Trois cas à considérer.

a) Centre optique de l’œil entre la lentille et son foyer : a < f.

D’après ce que nous avons dit, cette condition n’est réalisable que si la loupe n’est pas très grossissante ; sa distance focale doit dépasser 15 mm.

La puissance diminue régulièrement quand D augmente de a à ∞.

On lui donne sa plus grande valeur pratique en mettant l’image le plus près possible de l’œil, c’est-à-dire au punctum proximum.

Avec l’œil hypermétrope, la discussion ne s’arrête pas pour D = ∞ ; D peut devenir négatif. La puissance continue à décroître à mesure que l’image virtuelle se rapproche de l’œil : la condition de puissance maxima reste la même.

b) Centre optique de l’œil en coïncidence avec le foyer : a = f.

La puissance est indépendante de la position de l’image.

c) Centre optique de l’œil au delà du foyer : a > f (fig. 117).

Cette condition est toujours réalisée si la lentille est très grossissante, si sa distance focale est inférieure à 15 mm. La puissance croît régulièrement quand D augmente de a à ∞. Il y a donc avantage à mettre l’image au punctum remotum pour l’œil myope, à l’infini pour l’œil emmétrope. La puissance continue à croître pour l’œil hypermétrope quand D devient négatif. La conclusion est la même pour tous les yeux : il faut amener l’image au punctum remotum.

On répétera les expériences au moyen d’une loupe de 4 cm. de distance focale, par exemple, qui permet de réaliser tous les cas. On fixera la position de l’œil au moyen d’un support sur lequel on appuiera le front et le menton. La loupe sera montée sur une glissière ; dans chaque série d’expériences elle restera fixe. Une série consistera à déplacer régulièrement l’objet (monté sur une seconde glissière), du contact avec la lentille jusqu’à la position pour laquelle l’image est au punctum remotum.

On se rend aisément compte des variations de grossissement.