Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/190

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du système I qui est l’espace objet du système II ; il passe ensuite réellement ou virtuellement en foyer de l’espace image du système I.

Un raisonnement identique montre que le rayon Α′D′ de l’espace image du système II a pour conjugué la droite dans l’espace objet de ce système. Les deux rayons , se coupent en K. Cherchons le conjugué de ce point dans l’espace objet du système I et dans l’espace image du système II.

Menons KJ′ ; dans l’espace objet I à ce rayon correspond un rayon passant par J. D’ailleurs KJ′ est parallèle à l’axe : donc le rayon conjugué dans l’espace objet I passe par .

Prolongeons, nous déterminons le point H.

Menons KG ; à ce rayon correspond dans l’espace image II un rayon passant par G′. D’ailleurs KG est parallèle à l’axe : donc le rayon conjugué dans l’espace image II passe par .

Prolongeons, nous déterminons le point H′.

Quand la droite ΑΑ′ se déplace parallèlement à elle-même, K décrit un plan. Donc H et H′ décrivent deux plans, puisque KO est le plan conjugué de HQ et admet comme conjugué H′P dans l’espace image II.

2o : — Construction des foyers principaux.

ΑBB′H donne B′KM qui donne H′M′. Prolongeons : nous déterminons le foyer Φ′ de l’espace image du système résultant.

Α′D′DH′ a pour conjugué DKN′ qui provient de NH. Prolongeons : nous déterminons le foyer Φ de l’espace objet du système résultant.

En définitive, tout système de révolution, limité par un nombre quelconque de surfaces séparant des milieux d’indices différents, est défini, pour un champ et une ouverture très petits, par deux plans principaux et deux foyers principaux.

La connaissance de ces éléments suffit pour résoudre tous les problèmes numériques ou graphiques de correspondance point par point des espaces objet et image.

En particulier nous savons en déduire (§ 94) l’existence et la position des points nodaux, et construire avec eux l’image d’un point.

111. Sommets ; points et anneaux oculaires.

On appelle sommets S, s d’un système centré les points où les faces terminales sont coupées par l’axe.

La distance des sommets mesure l’épaisseur du système.

Les points oculaires sont les images S′, s′ des points S, s, vus à travers le système.

Par les sommets et normalement à l’axe menons des plans de front ; les parties utiles Σ, σ de ces plans (parties que traverse la lumière) mesurent les ouvertures d’entrée et de sortie.

On appelle anneaux oculaires Σ′, σ′ les images des cercles Σ, σ à travers le système.

Les anneaux oculaires passent évidemment par les points oculaires.