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réduit des caractéristiques plus simples. Ils mettent la surface du dioptre à 2 mm. en arrière de la cornée ; ils prennent 5 mm. pour rayon de courbure et 1,33 pour indice. Les distances focales principales deviennent 15 mm. et 20 mm., ce qui est suffisamment exact pour les calculs approchés qu’ils ont à effectuer.

Au reste, les yeux diffèrent assez les uns des autres pour légitimer ces simplifications.

169, Images catadioptriques de Purkinje.

Quand on place dans une chambre noire une lumière vive et qu’on regarde ses images par réflexion dans un œil, on observe une première image droite formée par des rayons qui se réfléchissent sur la cornée et dont nous prévoyons l’utilisation dans la détermination des courbures de cette surface. On observe de plus deux images beaucoup moins brillantes. La plus grande (droite) est due à la réflexion sur la face antérieure du cristallin. La plus petite, renversée, plus nette, est formée sur la face postérieure du cristallin. Étudions la production de ces deux dernières images.

Pour ne pas compliquer inutilement le problème, supposons l’objet assez éloigné pour que son image I dans l’humeur aqueuse soit au foyer du dioptre formé par la cornée. Elle est donc à 32mm,24 de la cornée, à 28mm,64 de la surface réfléchissante S1 (fig. 199) dont le rayon est de 10 millimètres. L’image I est renversée.

Elle donne par réflexion sur la face antérieure S1 du cristallin une image I′ virtuelle et droite qui est à 6mm,06 en arrière de S1. Enfin l’image I′ donne, par rapport au dioptre formé par la cornée, une image I″ virtuelle et droite, qui est précisément celle qu’on examine. Elle est à 10mm,37 de la face antérieure de la cornée.

Passons à la seconde image de Purkinje.

L’image I donne à travers le dioptre S1 une image réelle I1 renversée qui est à 25,97 de S1, par conséquent à 21,97 de la face postérieure S2 du cristallin. Elle joue le rôle d’objet virtuel par rapport au miroir concave formé par cette face. D’où une image réelle I2 également renversée qui est dans le cristallin à 2,64 de S2, par suite à 1,36 de S1. Sur le dioptre S1, se produit une image virtuelle I3 renversée à 1,28 de S1, par suite à 4,88 de la face de la cornée. Celle-ci en donne une image virtuelle I4 toujours renversée qui est celle qu’on examine. Elle est à 4mm,32 de la cornée.

Les calculs sont faits avec l’œil schématique, c’est-à-dire avec les courbures moyennes pour une accommodation nulle. Le lecteur trouvera un bon exercice à les refaire.

L’expérience montre que pendant l’accommodation les dimensions des images de Purkinje diminuent, ce qui prouve l’augmentation des courbures des deux faces du cristallin.

Voici les grandeurs des images, en prenant pour unité l’image I.