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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/273

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On réalise une expérience intéressante avec un verre de montre M, une lentille L, séparés par de l’eau comme l’indique la figure 202. On pose les verres sur des supports placés dans un petit cristallisoir qu’on remplit d’eau ; on introduit l’eau entre les verres de manière que l’air soit chassé ; puis on siphonne l’excès d’eau.

FIGURE 202

On calculera les images en grandeur et position : bonne manipulation, surtout si l’on vérifie les résultats avec un microscope à long foyer monté sur une vis micrométrique.

170. Pouvoir réfracteur de l’œil et ses variations.

Pour des rayons centraux et peu inclinés sur l’axe, un système optique centré quelconque est défini par ses plans principaux et ses distances focales principales. Les distances de l’objet et de l’image aux plans principaux correspondants sont calculés par la formule :

                              (1)

Dans l’œil l’opération physiologique de l’accommodation modifie les courbures du cristallin, par suite la position des plans principaux et les distances focales. Comme les milieux extrêmes demeurent identiques, le rapport ƒ′ : ƒ reste égal au rapport n des indices du corps vitré et de l’air. On a donc :

Pour la vision nette, l’image se fait sur la rétine, qui est à une distance invariable de la cornée, mais non pas à une distance invariable du plan principal postérieur de l’œil ; autrement dit, pour la vision nette p′ n’est pas une constante.

Toute la nomenclature des oculistes et les méthodes de l’optométrie sont basées sur l’hypothèse que p′ est constant.

Mesurons les distances en dioptries. Posons donc :

,    ,    ,    .

Pour deux états différents de vision nette définis par les distances dioptriques et de l’objet, et par les puissances et , on a les relations :

,     ;    .