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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/275

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jonction de la cornée et de la sclérotique, à l’arrière sur les parties postérieures de la zonule. Quand les fibres du muscle ciliaire se contractent, elles font donc avancer ces parties, par suite diminuent la tension exercée par la zonule. Le cristallin reprend plus ou moins sa forme naturelle ; obéissant à son élasticité propre, il se bombe.

FIGURE 203

La figure 203 représente un modèle mécanique. Le cristallin C est figuré par une lame ovale élastique qu’aplatit la tension du ressort Z (zonule). L’action du muscle est représentée par des poids placés sur le plateau M. Ils tendent le ressort Z et permettent à la lame de reprendre sa forme naturelle plus voisine du cercle.

Nous avons conscience que l’état de repos de l’œil correspond à la vision éloignée. Certains alcaloïdes narcotiques, comme l’atropine, qui paralysent l’action des muscles, laissent l’œil adapté sur le punctum remotum.

172. Amplitude de l’accommodation.

Ainsi quand le muscle ciliaire est au repos, le cristallin est le plus déformé possible par la traction radiale de la zonule ; il est par suite le plus plat possible : l’œil est accommodé pour le point le plus éloigné qu’il puisse voir nettement, le punctum remotum. On obtient cet état en instillant dans l’œil une solution de sulfate neutre d’atropine à 0,5 p. 100 ; cet artifice est employé par les oculistes pour l’étude de la réfraction.

Quand, au contraire, l’accommodation est maxima, le muscle ciliaire entre en jeu : le cristallin est le moins déformé possible, par suite le plus bombé : l’œil voit nettement l’autre extrémité de son champ de vision, le punctum proximum.

Soient et les distances dioptriques du remotum et du proximum ; soient et les puissances correspondantes de l’œil.

On a, d’après l’équation (3) :

                    .                    (4)

représente l’amplitude de l’accommodation ; c’est dans notre hypothèse fondamentale la différence des valeurs dioptriques des distances focales antérieures de l’œil ;

représente l’amplitude optique du champ de vision.