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L’œil hypermétrope voit des objets virtuels fournis par une lentille. Avec une lentille, par exemple, obtenons d’une bougie une image réelle dont nous déterminons la position à l’aide d’un écran. Plaçons la tête immédiatement après la lentille, de manière que l’œil reçoive les rayons convergents qui en sortent ; il se peut qu’il voie la bougie. Tout se passe comme si la bougie et la lentille n’existaient pas et comme si l’on avait affaire à un objet virtuel.

La distance du punctum remotum est maintenant négative. À mesure que l’œil est moins hypermétrope, elle augmente en valeur absolue et devient infinie pour l’œil normal ; elle change alors brusquement de signe. La distance dioptrique δ_r du punctum remotum est donc négative, δ_r < 0.

À mesure que l’œil est moins hypermétrope, δ_r tend vers 0.

174. Rôle des verres placés devant l’œil.

1^o. — Immédiatement devant l’œil plaçons un verre de puissance Φ. Soient δ et δ′ les distances dioptriques d’un objet et de son image à travers la lentille ; on a :

L’image joue le rôle d’objet par rapport à l’œil ; pour la vision nette, il en donne une image sur la rétine. On a :

          $-\delta '+\Delta =\varphi$ ;    d’où :    $\delta +\Delta =\varphi +\Phi$.

La puissance de l’œil est augmentée de la puissance du verre.

Cette formule résout immédiatement le problème suivant : quel verre faut-il placer devant l’œil pour que le punctum remotum coïncide avec l’infini, ou que l’image de l’infini se forme sur la rétine ?

On a par hypothèse : $\delta =0$,  $\Delta =\varphi _{r}+\Phi$.

D’autre part, la distance dioptrique du punctum remotum satisfait à la relation : $\delta _{r}+\Delta =\varphi _{r}$.

D’où : $\Phi =-\delta _{r}$.

Le verre qui amène le punctum remotum à l’infini, a une puissance dioptrique égale et de signe contraire à la distance dioptriqüe du punctum remotum.

Exemples. — Un myope voit jusqu’à 30^c = 0^m,30 ; son punctum remotum est donc à + 3,3 dioptries. Pour ramener le punctum remotum à l’infini, il doit placer devant son œil un verre divergent de 3,3 dioptries.

Un hypermétrope voit jusqu’à – 1 m. ; c’est dire que, pour une accommodation nulle, l’image d’un objet virtuel qui se trouve à 1 mètre derrière son œil, se fait sur la rétine. Pour ramener le punctum remotum à l’infini, il doit se servir d’un verre convergent d’une dioptrie.

175. Grossissement des verres de besicles.

1^o. — Un verre correcteur ne change pas le diamètre apparent