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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/278

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des objets quand son second point nodal n2 coïncide avec le premier point nodal N1 de l’œil. En effet, les rayons conjugués qui passent par n1 et par n2 d’une part, par N1 et par N2 de l’autre, sont parallèles. Si donc n2 et n1 coïncident, les rayons incidents qui passent par n1 ont pour conjugués dans le corps vitré des rayons parallèles passant par N2 : l’angle apparent est le même que si le verre n’existait pas.

Les points n2 et N1 appartiennent au même milieu (l’air). Comme N1 ne s’y trouve que virtuellement, il est nécessaire que n2 y soit effectivement et à une distance de la surface du verre tournée vers l’œil de l’ordre d’une quinzaine de millimètres (somme des distances du verre à la cornée et de la cornée au point N1). Conclusion : le verre ne grossissant pas est un ménisque épais (voir les figures du § 113) qui doit tourner vers l’œil sa face la plus courbe.

Le ménisque convergent est inadmissible : il serait tourné de manière à exagérer les aberrations. (Voir Optique géométrique supérieure.) À la rigueur, un ménisque divergent non grossissant peut être réalisé ; mais son épaisseur le rendrait lourd et incommode.

2o. — Cherchons comment les verres de besicles ordinaires modifient la grandeur apparente. Le problème ne se pose pas tout à fait de la même manière que pour la loupe. Nous demandons l’effet produit par l’interposition du verre sur l’aspect d’un objet ΑB qui est généralement assez éloigné. Le verre en donne une image Α′B′ ; il s’agit de comparer l’angle β sous lequel on voit cette image du point N1 (point nodal antérieur de l’œil), à l’angle α sous lequel du même point on voit l’objet quand le verre est enlevé (fig. 204).

FIGURE 204

Œil hypermétrope.

La lentille est positive. Posons . On a :

          ,     ;    .