Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/288

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sent au mieux sur la rétine, il faut que les extrémités de leurs images dans l’air se trouvent sur deux droites passant par le point C1. Il faut donc amener en coïncidence F′ et C1.

Badal a basé sur ce principe la construction d’un appareil destiné à déterminer le point C1 (intersection des lignes de visée).

L’inexactitude de la première solution tient à l’impossibilité de s’accommoder simultanément sur des points situés à des distances différentes de l’œil.

182. Ombres.

1o. — Voici l’expérience fondamentale facile à répéter.

On utilise une petite languette découpée dans une carte de visite et trempée dans l’encre, de 2 mm. d’épaisseur par exemple.

La lentille représente schématiquement l’œil ; P′ est la rétine ; P est son plan conjugué.

En réalité P est une page d’imprimerie de caractères petits sur lesquels l’œil s’accommode.

L’expérience consiste à placer la languette ΑB tout près de l’œil et à l’éloigner d’un mouvement lent. Cherchons comment elle gêne la vision des figures tracées sur le plan P.

FIGURE 211

Quand elle est tout près de l’œil, l’ombre est étalée au point de couvrir tout le champ de vision. Les lettres se lisent également bien ; l’éclairement est uniformément diminué.

Éloignons la languette. L’ombre n’est plus uniforme. Hors de la bande ab, tout se passe comme si la languette n’existait pas. Quelques-uns des rayons émis par les points de l’espace ab sont arrêtés