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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/293

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Notre œil placé en O1, en avant de P′, voit la lentille s’illuminer d’abord en M ; puis la plage éclairée marche dans le sens de la flèche 1. C’est évident, puisque, dans le déplacement de l’image Α′, l’œil de l’observateur reçoit d’abord le rayon MN, enfin le rayon RS.

Si l’œil est en O2, en arrière de P′, il voit la plage éclairée se déplacer suivant la flèche 2.

Enfin, s’il est précisément en O, dans le plan P′ conjugué du plan P où se meut la lumière Α, simultanément toutes les parties de la lentille Ω deviennent lumineuses et retombent dans l’ombre.

FIGURE 216

La méthode permet donc de savoir de quel plan P′ est conjugué le plan P où se déplace la lumière Α.

2o. — Dans l’application de la méthode, la lentille devient l’œil Ω du patient, le plan P est la rétine de cet œil. On ne peut évidemment pas promener une lumière réelle dans le plan P, sur la rétine de l’œil à étudier. Mais on peut l’éclairer avec une lumière extérieure mobile S, ou avec une lumière extérieure fixe Σ réfléchie par un miroir mobile qui en donne une image mobile S. La partie éclairée Α de la rétine se trouve autour de la trace de la droite qui joint la source S au centre optique de l’œil. La rétine étant diffusante, sa partie éclairée Α joue le rôle d’objet lumineux plus ou moins nettement délimité.

Pour savoir sur quel plan l’œil Ω s’accommode actuellement (plan P′ de la figure 216), l’observateur O regarde comment s’éclaire la pupille quand S se déplace. Il compare le sens dans lequel marchent les parties éclairées de la pupille, au sens dans lequel on déplace l’objet lumineux S.

La source fixe Σ est généralement une lampe placée près de l’oreille du patient. On se sert comme réflecteur d’un miroir plan ou d’un miroir concave : on fera bien attention au sens dans lequel une rotation du miroir déplace l’image S de Σ, par suite dans lequel elle déplace les parties Α éclairées de la rétine.

Je n’insiste pas sur la technique, qui n’est pas de ma compétence.

187. Chromatisme de l’œil.

1o. — L’œil n’est pas achromatique. On le démontre en regardant un petit trou lumineux à travers un prisme placé au minimum de déviation à quelques mètres du trou. On ne voit pas avec une égale netteté les diverses parties du spectre linéaire qui se forme.