Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/309

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vention son intensité horizontale est égale à 1). Modifions la distance de l’une ou l’autre source à l’écran, jusqu’à ce que les éclats des deux moitiés de cet écran soient égaux dans la direction quasi normale ; enfin mesurons les distances d1 et d2 de la lampe à incandescence et de la bougie à l’écran. Dans l’hypothèse que les éclats sont proportionnels aux éclairements, nous avons :

,

relation qui donne en bougies l’intensité de la lampe à incandescence dans la direction étudiée.

3o. — Mesurons l’intensité de la lampe dans plusieurs directions. Par exemple, dans la première expérience l’axe de l’ampoule est vertical, dans la seconde il est horizontal) : nous trouvons des intensités différentes.

Donc une source n’est généralement pas caractérisée par une seule intensité : l’intensité varie avec la direction.

Une lampe à incandescence, par exemple, n’éclaire pas également dans le prolongement de son axe et dans le plan perpendiculaire à l’axe passant par le filament.

La flamme d’une bougie pouvant être considérée comme de révolution autour de l’axe du cylindre, l’intensité est la même pour toutes les directions faisant le même angle avec l’axe, en particulier pour toutes les directions horizontales. Il n’en est pas nécessairement de même pour une lampe à mèche plate.

Évitons cependant une erreur grossière. Si la flamme d’une mèche plate était parfaitement transparente pour sa propre lumière, l’intensité horizontale serait constante, malgré que la flamme soit très mince par rapport à sa largeur. L’expérience montre qu’il en est à peu près ainsi : ce qui prouve que la flamme éclaire par ses parties profondes, mais d’une manière décroissante à mesure qu’elles sont plus profondes : la flamme n’est pas absolument transparente pour sa propre lumière.

Au § 200, je reviens sur l’éclat intrinsèque de la flamme d’une mèche plate.

4o. — Précision dans la mesure des intensités.

Laissons immobile la source I0 à la distance D0 : l’expérience montre que la distance D de l’autre source I pour laquelle les éclats semblent égaux, est déterminée à 1 : 120 près environ.

Le rapport des intensités est par suite connu à 1 : 60 près.

En effet, on a :

,    .

Différentions ; il vient, en remplaçant les différentielles par des différences :

.