Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

3. Chambre noire.

1o. — Autre conséquence de la propagation rectiligne : l’expérience connue sous le nom de chambre noire. Plaçons devant un arc électrique un écran E percé d’un trou dont le diamètre est de l’ordre du millimètre (1 à 3) : sur un second écran E′ disposé au delà de E apparaît l’image de l’arc.

Cette image est floue en raison même de l’hypothèse de la propagation rectiligne et indépendamment des phénomènes de diffraction. Chaque point de la source éclaire, non pas un point de l’écran E′, mais une petite aire σ nécessairement plus grande que l’aire du trou T, semblable à cette aire si E et E′ sont parallèles.

L’image résulte de la superposition partielle de ces aires éclairées.

Il semble qu’on doive améliorer l’image en diminuant l’aire du trou T. L’expérience prouve le contraire. Dans la cinquième partie de ce Cours, nous montrerons qu’il existe un diamètre optimum pour le trou supposé circulaire.

2o. — De toute manière, le trou étant petit, la quantité de lumière disponible est faible. D’où la nécessité de se garer des lumières étrangères et de constituer avec les écrans E et E′ une chambre noire qui n’intervient pas autrement dans la formation de l’image.

FIGURE 3

On prendra commodément pour écran E′ un verre dépoli. On regarde l’image par transparence, en se couvrant la tête d’une étoffe noire. On réalise ainsi une sorte de chambre photographique dont l’objectif est remplacé par un petit trou dans la paroi antérieure. Avec ce dispositif, il n’est plus nécessaire d’utiliser une source intense : un objet quelconque peut servir d’objet lumineux.

4. Lois de la réflexion et de la réfraction.

1o. — Les objets lumineux sont étendus. Nous les considérons comme composés d’une infinité de sources voisines, de dimensions très petites, que nous appelons des points lumineux.

Nous posons de plus que les phénomènes dus à l’un de ces points sont indépendants des phénomènes dus à tous les autres.

Il y a parfaite indépendance entre les éclairements provenant des diverses parties de la source.

Nous voici donc revenus à l’étude des phénomènes dus à un point lumineux. Nous superposerons les effets des diverses parties de la source, superposition entendue dans le sens où nous prenons l’addi-