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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/53

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ple translation l’objet et l’image fournie par des réflexions successives sur un nombre pair de miroirs ? Non. Une rotation est généralement nécessaire. L’objet et l’image définitive sont identiques, superposables ; mais, pour les superposer effectivement, il faut imposer à l’un d’eux une translation et une rotation.

3o. — Deux figures symétriques par rapport à un point sont énantiomorphes. On obtient une figure identique à l’objet en prenant la symétrique par rapport à un point, puis la symétrique du résultat par rapport à un plan, ou inversement.

Le lecteur rapprochera la proposition ici énoncée du théorème élémentaire. Tout corps qui possède simultanément un plan et un centre de symétrie, possède un axe binaire normal au plan et passant par le centre.

Les figures symétriques par rapport à un axe binaire sont évidemment congruentes ; d’où résulte que les figures symétriques par rapport à un point (figures inverses), ou par rapport à un plan, sont toutes deux énantiomorphes (puisque l’une d’elles l’est certainement).

Ceci posé, je prie le lecteur de se rappeler la proposition suivante. Quand l’objet est une figure plane, dont le plan n’a pas ses faces distinctes, la figure symétrique par rapport à un point est identique à l’objet.

La théorie de l’image d’un plan de front donné par un système centré repose tout entière sur ce théorème, que naturellement on n’énonce jamais.

Je reviens là-dessus aux §§ 162 et suivants de l’Optique géométrique supérieure, et dans mon Cours sur la Vision,… à propos du retournement et du renversement des clichés.

20. Image sur deux miroirs rectangulaires.

FIGURE 23

L’image donnée par deux miroirs rectangulaires qui tournent autour de la droite commune, est immobile.

Chaque point P a en définitive pour image P″ son symétrique par rapport à la droite d’intersection des deux miroirs.

La position de P″ est donc indépendante de l’azimut du système des miroirs.

21. Périscope des poilus. Manipulation.

Dans leurs tranchées, pour observer les mouvements des Boches, les poilus se servaient de périscopes rudimentaires, composés de deux miroirs ( cm. environ), parallèles entre eux, fixés à 45° dans une sorte de cadre en bois long de 80 cm. Pour la manipulation qui suit, on se servira commodément de deux tubes de laiton de même diamètre, raccordés par un collier, pouvant tourner l’un par