Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/57

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importants. En particulier quand les objets sont lointains, seules interviennent les directions dans lesquelles ils se trouvent : tout se passe comme si nous avions affaire à un rayon.

FIGURE 28

Le lecteur méditera la manière dont je démontre les théorèmes suivants. Ineptes sont les procédés habituels de démonstration : ils consistent toujours à faire de la Géométrie, sans avoir l’air de savoir qu’on fait de l’Optique.

a) La déviation d’un rayon PQ par un miroir est π – 2α ; α est l’angle d’incidence.

Je me garde bien de dire que la déviation est 2α.

Pour l’incidence rasante, la déviation est nulle ; elle vaut π pour l’incidence normale.

b) La déviation par réflexion successive sur deux miroirs et est :

où Α est l’angle des miroirs.

Je me garde bien de dire que la déviation est 2Α.

2o. — Corollaires.

Pour Α = 0 (miroirs parallèles) la déviation est nulle (ou 2π).

Pour Α = 90° (miroirs rectangulaires), la déviation est π.

C’est ce que savent les joueurs de billard quand ils évitent de faire de l’effet : on joue sur deux bandes, la bille revient parallèlement à sa direction première.

Un rayon incident qui se réfléchit successivement sur les quatre faces d’un quadrilatère inscriptible, se retrouve parallèle à sa direction première.

FIGURE 29

La déviation est en effet :

Je laisse au lecteur l’amusement de trouver une multitude de propositions analogues, conséquences de la valeur connue de la somme des angles d’un polygone.

Les groupes de deux miroirs ne dévient pas les rayons nécessairement tous dans le même sens.