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ment on diaphragme le viseur et on éclaire l’aiguille avec un faisceau de rayons à peu près parallèles. D’où l’emploi d’un collimateur (§ 84) en avant de l’aiguille.

40. Épaisseur des glaces.

Les miroitiers estiment l’épaisseur des glaces (en particulier des glaces argentées) par la distance qui sépare le bord M d’un objet placé contre la face supérieure, de son image par réflexion sur la face inférieure, image projetée sur la face supérieure. Cette distance, égale à 2e tg r, dépend de l’angle d’incidence i ; il est donc impossible aux miroitiers, malgré leur grande habitude, d’obtenir au jugé une détermination précise.

FIGURE 61

On a perfectionné la méthode par l’emploi d’une équerre BΑC dont l’angle   est choisi de manière que ΑM soit une fois et demie l’épaisseur, lorsque le rayon incident est parallèle au côté CΑ de l’équerre. On a les conditions :

En particulier pour n = 1,5, on trouve i = 25° environ.

L’équerre porte en dessous un pied à coulisse qui mesure la distance ΑM en dixièmes de millimètre. On regarde suivant CΑ ; on déplace le pied jusqu’à ce que l’image M′ du bord M se projette sur l’arête Α. On lit sur la graduation la distance , ou encore une fois et demie cette distance qui est l’épaisseur de la glace. La précision est telle qu’il n’est pas utile de tenir compte de l’indice exact de la glace ; du reste il ne varie guère que de 1,51 à 1,53.

Sur le même principe on réalise d’amusantes manipulations. Par exemple, on verse du mercure dans une capsule de porcelaine qu’on remplit d’eau. Sur l’eau on fait flotter deux fils rectilignes métalli-