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46. Condition pour qu’un rayon traverse le prisme.

Sur la face ΑD du prisme, un rayon tombe en B sous une incidence presque rasante ; son conjugué dans le prisme est BC. On a r = L.

Faisons varier l’angle Α du prisme à partir de zéro (fig. 72).

FIGURE 72

Pour Α = 0, le prisme se réduit à une lame planparallèle ; l’émergent sort rasant vers le haut. L’angle r′ doit être compté négativement ; on a : Α = r + r′ = 0, r′= – r.

À mesure que Α croît, l’angle r′ diminue en valeur absolue.

Quand la seconde face est en , r = 0, Α = L.

L’angle continuant à croître, r′ croît.

Enfin quand Α = 2L, r′ = L : aucun rayon ne peut traverser le prisme quand l’angle Α du prisme est supérieur au double de l’angle limite.

En effet, l’hypothèse d’un rayon incident rasant est la plus favorable à l’émergence : diminuer l’angle i, c’est diminuer r, par suite augmenter r′.

Du tableau du § 35 résulte donc que pour un prisme de flint d’indice moyen 1,66, l’angle Α doit rester inférieur à 2 × 37 = 74°.

En le prenant de 60°, on est donc assez près de la limite.

Le lecteur ne s’étonnera donc pas que tous nos calculs portent sur cet angle.

47. Au voisinage du minimum de déviation, le prisme est un instrument stigmatique et aplanétique.

FIGURE 73

1o. — Le théorème particulier fondamental suivant explique une infinité d’expériences intéressantes.

Par rapport au prisme réduit aux portions voisines de l’arête, le point lumineux Α est placé de manière que les rayons qu’il envoie dans le prisme soient à peu près