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Page:Bouchard - Les Chasseurs de noix, 1922.djvu/223

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revenant d’une excursion qui avait duré trois jours, atteignirent la vallée de la rivière Coaticook par le sommet d’une colline qui s’avançait dans la vallée, comme un promontoire, au-dessus du rapide.

Le panorama qu’ils contemplaient de cet endroit était merveilleux. Ils se trouvaient sur le sommet d’une colline sablonneuse, couverte de pins blancs et d’épinettes rouges. Immédiatement à droite et un peu en arrière était un ravin servant de lit à un ruisseau bruyant. De l’autre côté de ce ravin, mais si près d’eux qu’il leur semblait qu’ils auraient pu les toucher de la main en étendant le bras, tant le ravin était profond et étroit, d’autres collines, plus hautes que celle sur laquelle ils se trouvaient, mais couvertes des mêmes espèces d’arbres, s’étendaient en arrière, leur fermant la vue de ce côté. Sur leur droite encore mais en avant de ces collines, la vue s’étendait, sans le moindre obstacle, tout le long de la vallée jusqu’aux montagnes d’un gris bleu qui fermaient l’horizon au sud.

À gauche, le panorama s’étendait vers le nord à perte de vue. L’endroit où les deux hommes se trouvaient étant plus élevé que la colline jetée en travers de la vallée, à la tête du rapide, ils voyaient, par-dessus celle-ci, les deux rangées de collines bordant la vallée de chaque côté se rapprocher l’une de l’autre jusqu’à ce qu’elles se rejoignissent et se confondissent avec l’horizon lointain.

En face, leur vue se reposait complaisamment sur les pentes boisées des collines qui bordaient la vallée, de l’autre côté de la rivière.

Toute l’étendue du pays que les regards charmés des deux voyageurs embrassaient était couverte de