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Page:Bouchard - Les Chasseurs de noix, 1922.djvu/238

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nitivement à mort, quand une nouvelle bande d’Indiens parut sur la scène et que celui qui paraissait en être le chef se jetait entre les captifs et leurs vainqueurs. Puis d’une voix brève et autoritaire, il leur disait quelques mots dans une langue que Roger reconnut comme étant de l’Iroquois.

Les guerriers qui venaient de combattre les deux Blancs lui répondirent d’un ton courroucé. Mais le nouveau venu leur parla encore, avec des gestes persuasifs et, après quelques répliques de part et d’autre, les sauvages qui avaient capturé les Blancs se calmant peu à peu, ils permirent à leurs prisonniers de se mettre debout, tout en leur laissant les mains attachées derrière le dos et en les mettant chacun sous la garde de deux guerriers. Puis ils comptèrent leurs pertes.

Les deux Blancs avaient tué sept hommes aux sauvages : deux avaient été tués par des balles, deux assommés à coups de crosse de fusil et trois poignardés à mort. En plus de ces morts, il y en avait bien une douzaine de blessés, dont trois ou quatre assez grièvement.

Celui qui paraissait être le chef des sauvages, après avoir fait ces constatations, revint vers les deux prisonniers et, comme s’il eût cherché à découvrir de quelle espèce étaient ces hommes qui venaient de faire tant de ravages parmi ses guerriers, il les examina longuement et en silence. À part quelques contusions et égratignures, ni Le Suisse, ni Roger n’avaient de blessures sérieuses.

Quand son examen fut terminé, le chef se tourna vers les siens et dit quelques mots. Aussitôt, les deux bandes, qui étaient maintenant réunies et n’en