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Page:Bouchard - Les Chasseurs de noix, 1922.djvu/239

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formaient plus qu’une, se divisèrent en trois groupes. Le premier groupe se mit en devoir de ramasser les morts et de les ensevelir à la mode sauvage, mode qui consistait à élever des échafauds et à y placer les cadavres, les laissant exposés à toutes les intempéries, aussi bien qu’à tous les oiseaux du ciel. Le deuxième groupe s’occupa d’aider les blessés à regagner le campement, pendant que les autres sauvages entouraient le chef et les deux captifs et que, tous ensemble, ils se mettaient en route vers le même but.

XXXIV

MŒURS IROQUOISES

Comment cette bande de guerriers sauvages se trouvait-elle le long de la rivière Massawippi, juste à point pour intercepter le passage à nos deux amis ?

Les historiens canadiens nous rapportent que, pendant tout le cours de l’été de 1693, la colonie fut infestée de bandes d’Iroquois qui, parcourant le pays d’un bout à l’autre, rôdaient autour des petites bourgades et des habitations isolées dans les campagnes, détruisant les récoltes, massacrant les bestiaux et tuant ou faisant prisonniers tous les habitants qui leur tombaient sous la main.

Cela devint si sérieux que le gouverneur dut mobiliser presque toutes les troupes, afin de donner la chasse à ces êtres barbares et d’arrêter leurs déprédations.

La bande qui venait, mais non sans peine, de capturer les deux chasseurs dont nous écrivons l’histoire, était partie de la Nouvelle-York, à peu de