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Page:Bouchard - Les Chasseurs de noix, 1922.djvu/265

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tournait un peu plus loin vers l’est. Elle n’eut alors aucun doute que cette vallée la conduirait au Saint-François.

Sans perdre plus de temps, heureuse d’avoir découvert un passage qui lui permettait d’espérer qu’elle allait atteindre son but dans un court délai, la jeune fille descendit le flanc nord de la montagne. Mais la beauté grandiose du paysage l’avait retenue sur le sommet plus longtemps qu’elle ne l’avait cru ; quand elle arriva sur le bord du petit lac, la nuit arrivait.

Après avoir passé la nuit sur le bord du premier lac, elle se remit en route et, suivant l’étroite vallée qu’elle avait explorée du regard quand elle était sur la montagne, le même soir elle atteignait le second lac, qui était le lac Massawippi. Elle le longea toute la journée du lendemain et, le troisième jour après avoir laissé le Barnston Pinacle et près de deux mois après qu’elle eut quitté son village de Sarastau, elle se mettait à descendre le long de la rive droite de la Massawippi.

XXXIX

OHQUOUÉOUÉE RETROUVE LE JEUNE GUERRIER BLANC

La troisième journée après celle où Ohquouéouée avait fait l’ascension du Barnston Pinacle s’achevait. La jeune Indienne venait de traverser à gué l’embouchure de la rivière Coaticook, et elle se reposait, assise sur la berge, quand, sur sa droite, elle aperçut un buisson de cette espèce d’aubépine que nous appelons