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Page:Bouchard - Les Chasseurs de noix, 1922.djvu/86

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Le père dut revenir à la maison, pas plus avancé que quand il était parti. Tout comme ses fils, qui revinrent le soir harassés de fatigue, après avoir parcouru les bois dans un rayon de plusieurs lieues, sans avoir relevé la moindre trace de leur frère.

Le jour suivant, on pensa à parcourir la grève de l’île d’Orléans et l’île elle-même. Tout ce que l’on trouva fut l’emplacement d’un campement, mais ceux qui avaient campé là étaient partis sans laisser d’indice de la direction qu’ils avaient prise.

Étienne et ses fils continuèrent leurs recherches pendant plusieurs jours. Ils allèrent s’informer à Beauport et même à Québec. Mais ni dans l’un ni dans l’autre de ces deux endroits, ils ne purent relever la moindre trace du disparu.

À la longue, leurs recherches se ralentirent et, les jours succédant aux jours sans amener aucun indice pouvant contribuer à faire retrouver celui que l’on regardait maintenant comme perdu, ils cessèrent graduellement de chercher. Et Étienne Chabroud dut, après quelques temps, renoncer à tout espoir de retrouver son fils.

XIII

LE VOYAGE

Pendant que ses parents le cherchaient et le demandaient à tous les échos du fleuve et de la forêt, Roger passait tranquillement la journée sur l’île d’Orléans, en compagnie de ses nouveaux amis les Algonquins.