Page:Bouchaud - La France éternelle, 1918.djvu/22

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AUX JEUNES FRANÇAIS MORTS DANS LA VINGTIÈME ANNÉE C) jeunes hommes morts dans la vingtième année Sous les plis du drapeau français aux trois couleurs, Votre calme visage a la beauté des fleurs Qui doivent au printemps leur frôle destinée. Sur vos lèvres se pose un sourire. On dirait, Trop rapides passants d’un matin éphémère, Que vous faites un songe heureux où votre mère Vous berce, vous cajole et vous parle en secret. Sur vos corps fiers s’étale une pourpre médaille, La médaille de sang que gagnent les héros i Qui trouvent, à la fois, et d’illustres tombeaux Et l’immortalité i^ur le champ de bataille. Comme un tendre monarque, Amour régnait sur vous, Vous passiez, attentifs aux longs regards des femmes.