Page:Boucher de Perthes - Voyage à Aix-Savoie, Turin, Milan, retour par la Suisse.djvu/172

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abrupte, et je ne m’explique pas comment l’homme, la charrue et les bêtes ne roulent pas dans le lac.

Voici Richterschwyl. Ici on traverse le lac en ligne droite pour toucher à la station qui est en face : c’est le point où le lac est dans sa plus grande largeur, quatre kilomètres. Il est réellement beau en cet endroit. Nous arrivons à Stœfa où nous allions débarquer quelques marchandises : c’est un village assez triste. Nous y prenons un passager avec la figure duquel on en ferait deux. Les Suisses ont de grands traits, souvent trop grands ; cela nuit à la beauté des femmes.

Encore une station, et nous serons à Rapperschwyl qui est au fond du lac dont les montagnes neigeuses terminent l’horizon.

Un cortége défile sur la rive ; une croix marche en tête : c’est un enterrement. Ceci me fait oublier le paysage, mes réflexions sont ailleurs.