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nay surpasse de trois millions d’acres en superficie les comtés réunis de Pontiac, Ottawa, Vaudreuil, Terrebonne, Montcalm, Deux-Montagnes, L’Assomption, Joliette, Berthier, Maskinongé, Saînt Maurice, Champlain, Portneuf, Québec, Montmorency, Charlevoix, Gaspé, Bonaventure, Témiscouata, Rimouski, Beauce, Nicolet, Lévis, Sherbrooke, Stanstead, Richmond et Wolfe, Compton, Drummond et Arthabaska, Brome, Shefford, Missisquoi, Bagot, Yamaska, St. Hyacinthe, Richelieu, Rouville, Iberville, Verchères, Chambly, St. Jean, Laprairie, Châteauguay et Huntington, c’est-à-dire les 43 comtés les plus étendus de la province.

Quel champ vaste ouvert aux efforts du colon canadien et quelle mine à exploiter dans l’intérêt de la province de Québec !

Je considère qu’à l’heure actuelle le gouvernement possède au nord du St. Laurent trois points principaux vers lesquels doivent être dirigés ses efforts ; ce sont les trois vallées de la Gatineau, du Saint Maurice et du lac St Jean. L’étendue de terres fertiles est tel que la colonisation est susceptible d’y prendre un accroissement extraordinaire. Jusqu’à présent la sollicitude de nos gouvernants s’est étendue particulièrement à l’espace de territoire qui s’étend depuis les seigneuries de la rive sud du fleuve jusqu’à la ligne qui sépare notre province de la république américaine. Les townships de l’est qui font certainement l’orgueil de Québec ont pris un développement assez grand pour pouvoir jusqu’à un certain point se suffire à eux-mêmes, et la colonisation n’a pas besoin d’une aussi forte proportion des deniers publics que précédemment. Les voies de communication pour voitures et par chemin de fer sont nombreuses et le cultivateur