Aller au contenu

Page:Boucherville - Une de perdue, deux de trouvées, Tome 1, 1874.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
308
UNE DE PERDUE

CHAPITRE XXV.

la cour des preuves.


La nouvelle que la Cour des Preuves allait procéder, à midi, à la reconnaissance d’un héritier de feu M. Meunier, s’était répandue par la ville avec la rapidité de l’éclair. La foule des curieux était considérable, et encombrait les sièges destinés au public ; tous les greffiers et employés des bureaux du Palais de Justice étaient venus pour assister à la séance ; un grand nombre d’avocats occupaient les places qui leur étaient réservées. Le docteur Rivard était assis, en face du juge, à côté de son avocat. Au bout de la table longue du greffier, M. Préau s’occupait d’un air indifférent à feuilleter une liasse de papiers.

— Silence ! silence ! messieurs, cria un huissier ; et au même instant les deux battants d’une porte latérale s’ouvrirent, et le Juge de la Cour des Preuves entra. Il monta, à pas lents, les degrés qui conduisaient à son siège, et après avoir salué le barreau, fit signe à l’huissier-audencier de proclamer l’ouverture de la séance.

« Oyez, oyez ! cria l’huissier-audencier, que tous ceux qui ont quelque chose à faire, devant ce tribunal de la Cour des Preuves de la cité de la Nouvelle-Orléans, produisent leurs réclamations et elles seront entendues. Vive l’État ! »

— M. le greffier, lui dit le juge, appelez le rôle des causes.