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DEUX DE TROUVÉES

Le greffier se leva, et appela : « Requête du Dr. Léon Rivard pour annulation du Testament de feu Sieur Alphonse Meunier, pour cause de survenance d’héritier, et pour reconnaissance du dit héritier. »

Il y eut un mouvement de curiosité dans la salle, plusieurs personnes montèrent sur les bancs pour voir le Dr. Rivard.

— Si Son Honneur veut me permettre, dit M. Préau en se levant, j’ai une motion à faire avant que la Cour procède sur le rôle.

Le Dr. Rivard fit un mouvement de surprise et écouta.

— Quelle est votre motion, dit le juge ?

— Je désire que la Cour entende, avant tout, la cause de Fortin contre Fortier, que Votre Honneur, à la dernière séance, m’a promis de faire passer la première aujourd’hui.

Le docteur Rivard se sentit soulagé d’un grand poids, en attendant ce dont il s’agissait ; et se penchant à l’oreille de son avocat, il lui dit quelques mots.

— Si M. Préau n’a pas d’objection, je le prierais de vouloir bien me permettre de procéder dans la cause de l’héritier de M. Meunier ; mon client, le docteur Rivard, qui est ici à mes côtés, et tout ce public qui est venu dans le seul intérêt de voir passer cette cause importante, vous sauront gré de retirer votre motion.

M. Préau entendit en ce moment une voiture qui s’arrêta en face du Palais de Justice.

— S’il en est ainsi, monsieur, répondit-il, je retire ma motion.