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Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/19

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I.

L’air est plein d’une odeur exquise de lilas
Qui, fleurissant du haut des murs jusques en bas,
Embaument les cheveux des femmes.
La mer au grand soleil va toute s’embraser,
Et sur le sable fin qu’elles viennent baiser
Roulent d’éblouissantes lames.

Mauves ou violets, rouges et blancs, ils sont
Le sourire enfantin de la vieille maison
Que leur grâce a toute fleurie ;
Les femmes Dieu sait où vont les cheveux au vent,
Et la mer étincelle au clair soleil levant
Comme une immense pierrerie.