Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III.

Les feuilles dans les bois commencent à roussir,
Le ciel brûle, et la terre inquiète et farouche,
Comme pâmée, attend que le soleil se couche.

Une dernière fois, haletant de désir,
Il enveloppera les flancs de sa maîtresse
D’une resplendissante et féconde caresse.

Elle, accueillant l’époux avec un grand soupir,
Se roulera de joie au sein des folles herbes
Qui gardent son empreinte et ses poses superbes,