Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/148

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D’où me vient cette soif d’un bonheur infini ?
Vers l’Absolu mon âme en vain s’est élancée ;
Mais, si Dieu me repousse et confond ma pensée,
J’ai le cœur plein d’amour, et l’amour est béni.

N’est-il pas une chose idéale entre toutes
Que je puisse comprendre et posséder enfin ?
Las de crier vers Dieu, je cherche le divin ;
Puisse une grande joie anéantir mes doutes !

Lève-toi, merveilleuse étoile du matin !
Qu’une félicité vivante me pénètre ;
Et mon esprit, fuyant ce qu’il ne peut connaître,
Oubliera l’Absolu glacial et lointain…