Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/62

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où son envie le pousse, et n’a souci des bariolages officiels renouvelés des Grecs.



En vraie coquette, la reliure progressiste ne se contente plus d’être jolie dans ses dehors, elle soigne ses dessous avec une recherche passionnée ; dès longtemps elle a fait bon marché des papiers vilains et malpropres dont on doublait ses élégances. Elle met à ordonner la toilette de ses revers une semblable prodigalité qu’à se combiner des extérieurs riches ; elle tient au froufrou des soieries, à la fringance des brocards flamands ; elle se procure les échantillons rares de nos tissus anciens et s’en pare volontiers. C’est tout un travail nouveau, une chasse incessante pour l’amateur, de fouiller les bric-à-brac où dorment ces choses, de dénicher les tabis passés de ton, harmonieux, « suggestifs », suivant l’expression à la mode. Et vaille que vaille, au hasard des rencontres heureuses, toutes ces galanteries trouvent leur emploi, dans la plus singulière confusion d’époques ; Le Gascon fourré de Pompadour, Grollier doublé de failles Leczinski,