Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/265

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les aventures de Siegfried, des Rougon Macquart, de Zim Zizimi.

Comme les peuplades saxonnes, occidentales, latines étaient sur le point de périr, de prodigieux artistes ont conçu leur grandeur. Une beauté s’immobilisa. Sans qu’ils l’eussent peut-être désiré, ils ont ressuscité le culte de la patrie. Avec les frémissants discours que composent Lohcngrin, Roland et Parsifal, il ne serait pas impossible de créer des chants nationaux. Mais c’est dans Zola, plus encore, que se retrouve distinctement, tour à tour tragique, cruel, astucieux, épris des magnifiques vertus et des entreprises douloureuses, le caractère de nos pays.

Considérés comme des héros par qui fut traduite, toute une race, Wagner et Hugo sont des conclusions Expressif d’autochtones passions, leur génie n’a rien purifié. Par un exceptionnel prodige ils purent reconstituer pour le spectacle des peuples, leurs vieilles parades sentimentales, des triomphes, de farouches défaites et leurs conceptions régionales. Les tumultueux drames du poète allemand et les épopées de Hugo forment de belles commémorations, selon les événements dont leurs races s agitèrent. Avant que celles-ci s’oient précipitées dans l’obscur chaos où poudroient en ruines, Rome, Jérusalem, Babylone, Memphis, ces grands hommes les ont consacrées, et leurs chants les réhabilitent.

IV

Ah ! les puissantes plaines bénies par l’aurore, les batailles, lès expéditions, la tranquille patience des