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nonciation, et d’autres morceaux estimés. À son retour en France il fut nommé recteur de l’Académie royale de peinture et de sculpture, et exécuta de nouveaux chefs-d’œuvre : Moïse et David, pour l’église St-Roch, à Paris ; Milon de Crotone, Pygmalion, Alexandre, l’Hiver, la Mélancolie, l’Amour menaçant, etc., toutes productions qui se font remarquer, les unes par la vigueur, les autres par la grâce. Il a publié des Réflexions sur la sculpture, 1761, et quelques autres écrits qui tous ont été réunis en 6 vol. in-8, Lausanne, 1781.

FALCONIA (PROBA), poétesse chrétienne du IVe s., née en Étrurie, était l’épouse d’Adelfius, proconsul sous Honorius vers l’an 379. On a d’elle un centon de Virgile qui forme une Histoire de l’ancien et du Nouveau Testament. Il a été imprimé pour la 1re fois à Venise, 1472, avec Ausone, et depuis par Kromayer, Magdebourg, 1719, et par WoIf, 1724.

FALÉMÉ, riv. de Sénégambie, naît dans le roy. de Fouta-Djalo par 10° 15′ lat. N., 13° 20′ long. O., et tombe dans le Sénégal, r. g., au-dessus et à l’E. de Bakel, après 900 kil de cours.

FALÉRIES, Falerii, dite aussi Æquum Faliscum ou Falisca, auj. Sta-Maria-di-Falari, près de Civita Castellana, v. d’Étrurie et l’une des 12 cités étrusques, près du Tibre, à l’E. de Tarquinies, fut prise par Camille l’an 394 av. J.-C., se révolta contre Rome en 357, signa en 352 une trêve de 40 ans, se souleva de nouveau en 312 et fut alors définitivement soumise. Ses habitants se nommaient Falisques. Faléries est célèbre par l’aventure du maître d’école qui proposa à Camille de lui livrer les enfants des principaux citoyens de cette ville : Camille eut la générosité de repousser cette offre criminelle ; en reconnaissance les habitants se rendirent à lui.

FALERNE, Falernum, v. et mont, de Campanie, entre le mont Massique et le fleuve Vulturne, furent longtemps célèbres par leurs vignobles, qui disparurent, dit-on, du temps de Théodoric, vers l’an 500.

FALGA (CAFFARELLI DU). V. CAFFARELLI.

FALIERO ou plutôt FALIERI (Marino), doge de Venise, fut élevé à cette dignité à l'âge de 76 ans (1354), après avoir, pendant de longues années, glorieusement servi son pays. Il avait une épouse jeune, belle, et dont il était jaloux à l’excès ; un jeune patricien, Sténo, l’un des chefs du tribunal des Quarante, l’ayant insulté d’une manière sanglante dans la personne de sa femme, Marino le déféra au tribunal des Quarante, qui ne le condamna qu’à deux mois de prison. Cette peine lui paraissant dérisoire, il conçut contre le tribunal une haine violente, qui s’étendit bientôt sur tous les patriciens, et il forma avec des conspirateurs subalternes une conjuration dont le but était le massacre de tous les patriciens de Venise. Mais le projet fut découvert, et Marino fut exécuté en 1355, sur l’escalier même de son palais. Cette catastrophe a fourni le sujet de deux tragédies, l’une de lord Byron, l’autre de C. Delavigne.

FALISCA, FALISQUES. V. FALÉRIES.

FALISCUS. V. GRATIUS.

FALKIRK, jadis Ecclesbræ, v. fort anc. d’Écosse (comté de Stirling), à 19 kil. S. de Stirling et à 35 k. O. d’Édimbourg, près du canal qui joint les riv. de Forth et de Clyde ; 12 800 hab. Belle église, pyramide de 46m. Trois foires, les plus grandes de l’Écosse. Aux env., immenses forges de Carron. — En 1298 les Écossais furent défaits à Falkirk par le roi d’Angleterre Édouard I ; Jacques Stuart et 40 000 Écossais périrent dans le combat. En 1746, il s’y livra une 2e bataille où l’armée du prétendant Ch. Édouard Stuart mit en fuite les troupes de Georges II.

FALKLAND, v. d’Écosse (Fife), à 15 kil. S. O. de Cupar ; 2500 hab. Ancien palais des rois d’Écosse ; château bâti par Jacques V, qui fut la résidence favorite de Jacques VI. Titre de vicomte, appartenant auj. à la famille Carey.

FALKLAND (île), dans l’Océan Atlantique mérid., par 62° 10′ long. O., 51° 20′ lat. S., est la plus grande des îles Malouines. — Les Anglais s’en sont emparés en 1765, mais ils n’y ont formé d’établissement sérieux qu’en 1840.

FALKLAND (Lucius CAREY, vicomte de), gentilhomme de la Chambre du roi d’Angleterre, membre du Parlement, secrétaire d’État de Charles I, né en 1610. Après s’être d’abord prononcé en faveur de la rébellion, il épousa chaudement la cause royale et se dévoua à l’infortuné Charles I ; il fut tué en 1643 à la bataille de Newbury.

FALKŒPING, bourg de Suède (Vestrogothie), à 100 kil. N. E. de Gothenbourg. Albert de Mecklembourg y fut battu et pris, en 1389, par l’armée de Marguerite de Valdemar.

FALLOPE (Gabriel), Fallopio, célèbre anatomiste et chirurgien italien, né à Modène vers 1523, mort en 1562, professa l’anatomie et la chirurgie à Pise, puis à Padoue. Il est le premier qui ait dénoué l’ostéologie et l’angiologie exactes du fœtus ; il décrivit avec non moins de justesse l’organe de l’ouïe, dont le canal tortueux porte encore son nom ; le ligament qui va de l’épine antérieure de l’iléon à la symphise du pubis ; les appareils sécréteurs de la bile, de l’urine, de la semence, et les annexes de l’utérus dits trompes de Fallope. On a de lui : Observationes anatomicæ, Venise, 1561, et divers opuscules réunis sous le titre de Opera tam practica quam theorica, Venise, 1584, et Francfort, 1600, 3 vol. in-fol.

FALLOT (Gust.), philologue, élève de l’École des Chartes, né à Montbéliard en 1807, m. en 1836, était secrétaire du Comité des travaux historiques et sous-bibliothécaire de l’Institut. Il fut prématurément enlevé à l’érudition, dans laquelle il s’était déjà distingué. On estime ses Recherches sur les formes grammaticales de la langue française et de ses dialectes au XIIIe siècle, publiées après sa mort par P. Ackermann, Paris, 1839, in-8, et ses travaux sur les patois.

FALMOUTH, Cenonis Ostium selon les uns, Volubæ Portus et Volmatum selon les autres, v. et port d’Angleterre (Cornouailles), à 70 kil. S. O. de Launceston, à l’embouch. du Fal ; 8000 hab. Bon port, avec rade, 2 châteaux forts (Pendennis et St-Mawes). Pêche de la sardine ; exportation d’étain, de cuivre, etc. Falmouth fut, avant Southampton, la station des paquebots pour le transport des lettres anglaises dans les différentes parties du monde.

FALSTAFF (sir John), un des compagnons de débauche du roi d’Angleterre Henri V, pendant sa jeunesse. Shakespeare a fait de lui le type du grand seigneur ruiné, abruti par les vices et l’ivrognerie, et conservant encore dans son air et dans ses manières quelques traces à demi effacées de son ancienne grandeur. Falstaff joue un rôle important dans le drame de Henri IV ; il est le héros des Commères de Windsor. On croit que l’original de ce personnage est un certain Fastolf qui servit avec quelque distinction dans les campagnes de France, assista à la bat. d’Azincourt et au siège d’Orléans, mais qui prit honteusement la fuite à la bataille de Patay, et m. en 1469.

FALSTER, île du Danemark, dans le Cattégat, au S. de celle de Fionie : 44 kil. sur 23 ; 20000 hab. Ch.-l., Nikjœbing.

FALTCHI ou FALTSI, vge de Moldavie, près du Pruth, à 110 kil. S. E. d’Iassy. Aux env. est la plaine de Wale-Strimbe, où Pierre le Grand fut cerné par les Turcs (1711) ; il obtint néanmoins, grâce au courage de Catherine, une paix honorable, qui ne lui imposait d’autre sacrifice que la cession d’Azov.

FALUN ou FAHLUN, v. de Suède (Suède propre), ch.-l. du gouvt de Stora-Kopparberg, à 200 k. N. O. de Stockholm ; 5000 hab. Hôtel de ville, école des mines. Aux env. se trouvent de riches mines de cuivre, les plus considérables de la Suède, qui sont exploitées par l’État.

FAMAGOUSTE, Arsinoe, puis Fama Augusta, v. ruinée de l’île de Chypre, sur la côte E., à 31 kil. S. E. de Nicosie ; 300 hab. Elle a un port fortifié, mais ensablé. Évêché catholique. — Fondée par Ar-