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du château de Fontainebleau. Le petit vieillard se promenait le long de l’étang, en attendant l’heure de son repas. Il eût fallu fouiller bien des archives et plus d’une bibliothèque pour trouver un érudit plus bavard que M. Feuilleuse, mais aussi plus sincèrement épris de vers et de poésie. Il n’eût pas plutôt connu que le jeune soldat s’appelait Lorizon qu’il lui demanda s’il descendait du poète Anselme.

« — Un distingué polygraphe que votre ancêtre, monsieur, dit-il à Gilbert, et non moins plaisant par le ton de ses œuvres que par ses diverses fortunes, et les amours qu’il inspira. Combien de femmes sensibles s’appliquèrent à le caresser, à le choyer, à lui rendre la vie douce et commode… En cet aimable temps, un galant bien tourné ne ris-