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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

El sur ce, Marceline, qui déteste la province et particulièrement Lyon, retourne en province et à Lyon. « Valmore avait refusé déjà les deux villes où je pourrais vivre. Une seule restait où je mourrai plus vite, et il a fallu la prendre. L’engagement est signé pour Lyon » (1). Donc, la voilà de nouveau sur les routes, car il faut qu’elle se partage entre la ville où son mari joue et Paris où elle doit solliciter pour le sempiternel engagement aux Français. Pénibles voyages que ceux de la pauvre femme, quand l’état de sa bourse ne lui permet pas même de louer le « coupé » de la diligence ! « fer décembre 1832. —… Le voyage que je viens de faire, tu ne le concevras jamais… Arrivéc après quatre mortelles nuits de la plus impitoyable diligence ; partie le 27, à 10 heures du soir, j’arrive aujourd’hui, 1er décembre, à 4 heures de l’après-dîné. Juge ! Les routes sont impraticabies, horribles. La diligence s’est embourbée ; à 3 heures dans la nuit, nous avons été à dix-huit voyageurs obligés de descendre et d’errer dans l’eau, dans les pierres et l’obscurité. Mais aux grands maux les grands remèdes ! Tout le monde en est sorti… » (1) A Victor Augier, s. d. (Catalogue de la librairie Charavay, juin 1907).