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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

— —même — et niais avec cela ! ne s’avisa-t-il pas en 1840 d’écrire solennellement à sa femme que sa conscience lui ordonnait d’avouer qu’il l’avait parfois trompée au cours de sa vie errante de comédien ? (je vous renvoie à l’édition de M. Rivière (1) pour la délicieuse lettre quc la bonne Marceline lui répondit à ce propos) ; — mais du moins Valmore travailla, lutta, peina durant toute son existence, et c’est ce qui, en somme, le distingue très avantageusement de tous les Delobelle du monde, dont il n’eut point le prodigieux égoïsme. Evidemment, lui non plus il ne renonça pas (ce n’est qu’après un échec plus pénible que les autres, à Rouen, en 1833, qu’il parut se dégoûter un peu de son métier). Mais au moins il jouait ; et lorsqu’à la fin de sa vie la profession d’acteur fut devenue pour lui un véritable martyre, il joua encore parce qu’il fallait gagner la vie de sa femme et de ses enfants. — Et que si Marceline se torturait à Paris pour faire face aux dettes et aux billets à ordre, pour trouver des engagements et des recommandalions à son mari, (1) II, 22.