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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

harmonieux, si délicats, si tendres, et d’une grâce presque racinienne : Puis fixant ses regards sur mon front abattu, Du charme de ses yeux il m’accablait encor… (1) Il savait tant de mots pour me rendre sensible… (2) Et j’apprends qu’il se meurt, j’apprends que je [l’adore… (3)

A vrai dirc, on sait que M’le Desbordes avait joué les héroïnes de Racine, et l’on peut bien croire, si l’on veut, qu’ello était un peu animée par l’harmonieuse passion d’uno Bérénice quand elle écrivait ses premières poésies. Mais quelle différence de « tenue » ou de « qualité » morales entre la courageuse et ferme amante de Titus et la molle et larmoyante maîtresse d’Olivier ! Aussi bien, ne scrait-il guère sage de comparer l’amour romantique à la passion classique, ni Racine à Mmc Valmore ; au temps où Marceline écrit, la plus molle sentimentalité triomphe ; ce qui paraît beau, ce n’est pas qu’on résiste ct qu’on commande à son amour, c’est qu’on (1) Exlition 1825, page 20. (2) I, 113.

(3) I, 120.