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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

l’éclairait en nous… Pour moi, je t’aimo tant, Caroline, et je te connais si bien jusqu’au caur qu’il m’est impossible de te blâmer, ni d’éprouver le moindre étonnement des orages que tu auras encore à subir, chère lemme ! La froideur n’est pas vertu, vai Tu peux pleurer avec moi, je te comprendrai toujours parce que je suis ta vraie sœur. >>

« 10 décembre 1842. —… Un fait qui doit détruire tout d’un coup la croyance d’avoir vu chez toi le docteur P…, c’est qu’il était alors à Paris, seul, partant pour la Belgique, et de la pour l’Angleterre, à l’occasion de recherches historiques pour ses travaux littéraires. Il est revenu gros et superbe, pas gai, mais grave comme un savant… Il ne songe pas à quitter Bourges, sa résidence, où il s’ennuie comme un homme qui a fait un mariage d’intérêt avec une bête. Ainsi, ma bien chérie, tu t’es trompée dans ce cauchemar… >>

« 9 janvier 1843. —… J’ai reçu avant-hier le saisissement de la visite de M. Pierquin. Il s’est informé de ta santé, et, sans lui en faire un grand mérite, j’ai au moins recueilli, parmi ses paroles de louanges sur toi, un profond soupir qui était bien triste. Je n’ai pas fait semblant de l’entendre… »

« 14 janvier 1844.—… Rien ne me parait plus extraordinaire que la lettre de Mme Pier-