Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/322

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vénérable de Fellenberg, le baron de Woght et vingt autres.

Mais comment Mathieu de Dombasle avait-il été amené à s’occuper exclusivement d’agriculture ? Peut-être avant de parler de Roville, il eût été utile de donner à ce sujet quelques détails puisés surtout dans l’excellente Notice biographique, de M. Leclerc-Thouin, lue à la séance publique de la Société royale et centrale d’Agriculture, du 14 avril 1844 et publiée dans le recueil de la dite Société[1].

Ce document, très-complet pour ce qui a trait aux travaux de l’agriculteur, nous donne moins de détails sur l’homme, dont la vie, dans sa plus grande partie, s’écoula, comme nous l’avons dit, paisible et uniforme, et sauf au début ne connut guère les péripéties dramatiques.

Christophe Joseph Alexandre Mathieu de Dombasle naquit à Nancy, le 26 février 1777. Sa famille, anoblie par le duc Léopold, était une des plus honorables de l’ancienne Lorraine. Après avoir fait ses premières études sous les yeux de ses parents, il entra, vers l’âge de douze ans, au collége de Saint-Symphorien, de Metz, dirigé par les bénédictins. Ces maîtres, zélés non moins qu’intelligents, constatèrent chez leur élève, avec des habitudes singulières de méditation et de réflexion, une ardeur pour le travail qu’il aurait fallu presque contenir. Aussi les progrès de l’adolescent furent rapides et donnaient les plus grandes espérances lorsque par malheur la Révolution, en chassant les moines de leurs

  1. Année 1844.