Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/41

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famiiue. Orderic(ts Vitalis Siculum Historicum inter prxcipuos sui temporis $criptoris collocat. Pagio non idem videtur. Sibi semper. similis Harduinus tradit Gaufrcdum fuisse falsarium et impostorem, qui non scripsit nisi post annurri 1302. Harduini veterum Scriptomm hostis ^aperti et pervicacis fqlsam criminationem non duximus conmtan- j dam. 4mans ’veri Gaufrcdus nunquam humanis ductus ratio- J riibus à veritatc declinavit ] quod invictè probat ubi Rorna- I norum vitia depingit. Stilo sim- 1 -phci fatetur scripsissc sed jussu t Principis qui opus illud ad i omnium captum esse voluit ac- ( commodatum. Si triplex quidem Gaufredi stilus sed minime per humuni repens perspicuus est 1 i-onsimilis, nullis implicatus ex- S rursibu.t. Seriptum ejus docti Lit- s terarnm lestimatorcs inter optima i XI sxculi fiistorica semper ha- ( bebunt. Historiam Sicilûe non X capit modo, sed et qurcumque r magna gesscrunt Iiobertiis Guis- l chardus et fratres sui ut Apu- 1 liarn Calabriam et Siciliam suo j Imgerio submitterent. Primo t Scriptor Regionem z Principum et 1 genus eiponit atque ’describit 1 eorum progeniem. Mater iam par- C litnr in Libros quatuor et in C multa capita Libros singulos. e recta est et accurata ab C co ordinata temporum descriptio. C l’rodiit in lucan Ctcsar-Augustx F primùm anno 1578 Malaterrx F scriptum unà cum Historià d liogerii I Sicilise Régis, ab C Alexandro S. Salvaloris prope P Telesinam Abbatc Litteris exa- C rat à. Vulgatum est postmodum ti in Hispania illustrata apud Fran- fi cofttrtum anno 1606. Itcrùm à edidit D. Carusio an. 1723 t< tres. Dans ce même siecle et le » suivant, il y avoit en France plusieurs famines de ce nom. Orderic Vital parie de l’Historien de Sicile, comme d’un des plus célèbres Ecrivains de son temps. Le P. Pagi n’en fait pas tant de cas. Le P. Hardouin avance, avec sa confiance ordinaire que Geofroi est un faussaire et un imposteur qui n’a écrit qu’après l’année 1302. Ce Jésuite est trop connu pour l’ennemi le plus décidé des anciens monumens pour que nous entreprenions de réfuter ses imputations plus que hasardées. Geofroi aimoit le vrai aucun respect humain n’étoit capable’ de l’en faire écarter le portrait qu’il, fait des vices des Romains en est une preuve convaincante. Il convient lui-même qu’il a écrit d’un style simple mais il ajoute que cette simplicité lui fut ordonnée par son Souverain, qui vouloit que cet Ouvrage fût à la portée de tout le monde. Son style, quoique simple, n’est pas rempant il est clair, uniforme dégagé de digressions. Les Connoisscurs jugeront toujours que c’est un des meilleurs L-crits en ce genre qu’ait produit le XI" siecle. Il contient non-seulelement l’Histoire de Sicile, mais encore tout ce qui regarde la conluète de la Pouille, de la Calabre et de la Sicile par Robert Guischard et par ses freres. L’Auteur commence par faire connoître le pays et la nation de ses Héros 3uis il donne leur Généalogie. Il iivise son travail en quatre Livres,

t chaque Livre en plusieurs Chartres.

Son exactitude pour la

hronologie est d’un mérite inesimable.

L’Ouvrage de Malaterra ut imprimé pour la premiere fois i Sarragoce en 1578, avec l’Hisoire de Roger I, Roi de Sicile,