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On vient de voir qu’innocent III a, durant plus de dix-huit ans, gouverné réellement l’Europe entière, et il n’est pas nécessaire d’en dire davantage pour fiiire sentir l’importance historique de sa vaste correspondance. Le recueil de ses lettres est distribué eu dix-neuf livres, qui représentent les dix-neuf années de son pontificat. Baluze, en 1682, en a publié une édition qui renferme les deux premiers livres, le cinquième incomplet, le dixième et les six suivansavec quelquesadditions. On doit à La Porle du Tlieii la publication du troisième livre, de ce qui manquoit du cinquième, des quatre qui le suivent, et de quelques fragmens des trois derniers. C’est en continuant la collection des chartes et diplômes commencée par de Brequigny, que Du Theil a fait imprimer ces épitres, qui peut-être ne sont pas là tres-convenablement placées. 11 les publioit moins d’après les registres originaux conservés aux archives du Vatican que phntoriku* dékpermlur, immisericorditer sesvirmt ; popuh’t, «t principe» ipto» dicta minus and tentes armis aggrederentur. Prima Acte Inquisitorum, pontificia ultionis ministrorum, munis anteamum 1215 aded inclaruerant, ut solemni Lateranensium patrum assensu comprobari meruerint.Crever ii propè in immensum posteriori aoolnquisilio : at cerlt hoc exorsam instituta mquejure dixeris. Indesalisliquet fuisse totamper annosplusquàm duodeviginti Europam unius reverd Innocentii arbitrio gubernatam ; neqtte pluribus verbis opus est ut persentiscant viri historiarum studiosi, quanti momenti sit ampljttima tontf pontificis supellex epistolica. Libris illa undevicenis dispertita continetur, quot sunt pontificatûs anni. Primum secundumque, quinti partem aliquam, decimum sesrque sequentes, cum additamentis quibusdam edidit anno 1682 Baluzius. Prodiére tertius integerque quintus, cum subsequentibus quatuor et aliquot trium ultimorum fragmentis, curd doctissimi l.a Porte du Theil,qui incoeptam à Brequignio diplomalum, chartarum,monumentorum, ad resFrancicas spectantium, collectionem />ersequens, tot anecdotas Innocenta epistolas, quarum forsan non erat hlc locus, attexebat. Illas vulgabat plerasque ad fidem non tam primid’après la copie particulière qu’en a voit fait prendre la maison Conti, à laquelle oti rattache l’ancienne A-genoriumquiinVaticanoarchivoassercantur branche Segni (a), famille d’innocent III lui- Regestçrum, quàm peculiariseoempli quod même. Du rtste, cette édition n’a été ni achevée ni conservée avec assez de soin : beaucoup de feuilles s’en’sont égarées ou dispersées ; et il est difficile d’en rencontrer des exemplaires complets. Ou auroil encore besoin de recourir aux registre&^t manuscrits originaux, qui fourniroient, s’ils éloient plus accessibles, plus de quatre mille épitres de ce pontife : ce neseroit que deux cent dix paratinée ; il est probable qu’il en écrivoit davantage. Mais nous n’avonsà considérer quecelles qui concernent l’histoire de France, et qui se réduisent à trois cent douze, ou même à deux cent soixanle-et-quatorze, déduction faite de trente-huit qui ne sont pas de lui.
Entre les auteurs ou signataires de ces trente-huit lettres entremêlées à celles d’innocent, parce qu’elles lui sont adressées, on distingue Philippe Auguste, la Reine logeburge, le» barons français excribendum curaveratinclyta deComitibus familia, cujus cum antiqua Signianorum gente, unde ipse Innocentius, memoratur cognatio. C<etcrùm contigit ut opus nec penitus absolveretur nec salis accuratï servaretur ; hinc dissipatu foliis compluribus, expleta nancisci exempla non omni quarenti datur. Etiamnum esset ad archetypa instrumenta recurrendum, quæ, si aditu forent faciliora, plus quàm millia harumce epistolarum quatuor suppedi tarent ;quippe longt plitrcs quàm decem et ducentas unoquoque anno conscriptas fuisse credibile esi. Sed ex solummodd nobis erant re*p»ctendœ quee res Franctca* attingebant, numero trecenta et duodecim, vel potiiis ducenta et septuaginta quatuor, deductis octo et triginta qua Innocentii non sunt, miscentur verd Innocentianis, utpote hunc ad pontificem data.
Inter nomina qua iis prascripla legentur, spectatissima erunt Philippi-Augusti, Regina Ingeburgis, magnatum Franciæ ertteesignatorum, Germania Principutn, Regis (a) ftpres Morén, ait. Conti.
Tome XIX.
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