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Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/47

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An glorum Rie hardi, Simonis de Monte forti, Amaidi Cistercienci*, UemrieiCmttantinapoiçoi pati Balduimm Imperatorit. Sunt reliqui feri omne* eeetoüatliei viri, cor* dinales, epitcopi, abbates, canobita. Qua* Innocentii iptius epittolas numero 27 h tomus Kic notter exhibebit, duas pariter in claue* liceret dividere :priorum adPriricipet, magi*Iratus, civitatum administros ; alterarum ad ecclesiastico* homine*. In hoc posteriori ordine septuaginta centumque rescripto numeraveris,quorunUredeeimadunvversos Francia clerico* ; in priori quatuor et centum, videlicet ad Philippum-Augustum quatuor et quadraginta,calera ad Ingeburgim, ad Bluncham Campanice Comitistam : ad Foricalcarii, Montis-pestulani, Iit vernarum dtjnastas, Tolosanum Comitem Raimundum Sextum, Simonem de Monleforti, et cruce-signalos optimates ; ad Constantinojiolitanos Imjicratorc* Alexium, Batduinum, llenricum ; ad Joannitium, Othonem Imperattrem, Germania magnates, Anglorum Reges Richardum ac Joannem ; Aragonice Mariam Reginam, Petrum Regem ; postremo ad diversos publicis officiis fungentes tjrixv et ad civilia quædam collegia. ■4 Tot epistolarum argumenta recensere tenjititibus, delineanda nobis esset universa feri undeviginti annorutn historia, ibi primum se ad Petri sedem evectum Francis renunciat Innocentius, singularem ipsis benevolentiam pnectpuumque amorem pollicetur ; sed, in subsequentibus literis vel praescriptis, nulld mura est quin à praevia promissione facta discrepent. Initium simultatum facit, cùm tutum n sacris regnum interdicit, ut Regem ad revocandam lngeburgim adigat. Yultetiam censuris ecclesiasticis cogi Philippum, ut cedat bonis ab Autissiodorensi prcesule recinis mortuo derelictis, suumque deserat jus, vacante sede, regium. Jubet imprimis vexari Jttdæam gentem, exscindi Albtgensem, ferri oje-m cruce signatis TerramSanctam recuperaturis, ubique Regis potestatem ac exercitus tuendis promovendisque pontificiis rebus inservire. Quacumque negotia agitantur, dissidia flagrant, omnia Innocentius scriptitando dirimit. Ipsius est lites componere quaslibet inter Franciam et Angliam, Comitem Vlandrcntcm et Philippum-Augustum, episcopum Autissiodorensem ei camerarium regium, Persulanos et Regem Aragonia, Massilienses et Hi jonejn de Bauciaco, Yizeliacos et Comitem Nivernarum, ecclesia* Turonensem et Dolentem, Biluricensem et Burdiyalensem. Nor mannorum ipsorum se’rixis interponit et bona apud eos publicari vitio ducit. I Ilum curis sollicitant hincGrandimontrnsium clericorum lamenta, vindicanda quadam abbati monachisque Sancti-Vedasti jura ; illinc pratulum contentiones acerba, morasce ad mollitiem lap*i. Constituit quirstiones de gestis episcopi Narbonensis Berengarii , et Burdegalensis archiepicrohés, des Princes allemands, 1e Roi d’Aoglelerre Richard, Simon de Montfort, Amauld, «Dbé, de CÜeauB, Henri, Empereur de CoMtaotlooflie après Baudoin. Presque tous les autres sont m perso »in«gra ecclesiastiques, cardinaux ;■évêques, shhés otnaotof*. ■

tas deux <WB{ aoixante-et-qnatorze lettres d’innocent luit-méme, qui vont’être insérées dansce vo ■ lume.ee diviscroieat pareillement en deux classes, ’ srion qu’eUes t’adresseot oa à des Princes, des nwgistrsU,des officie» publics, oui dm hommes d’église. On cnotpleroit cent sowsnte-et-dix pièces de ce ’dernier genre, y compris treize à tout le clergé français ; et cent quatre du premier, savoir, quarante-quatre à Phifippe-Auguste, le surplus h Ingeburge, i Blanclte Comtesse de Champagne ; aux seigneurs de Forcalquier, de Montpellier, de Nevers ; à Raimond VI Comte de Toulouse, i Simon de Montfort, aux barons croisés ; aux Empereurs de Constanlinople Alexis, Baudouin et Henri ; à Joannice, à 1’Empereur Othon, aux princes d’Allemagne ; aux Rois d’Angleterre Richard et Jean ; à Marie Reine d’Aragon, à Pierre Roi d’Aragon, à divers hommes d étal, et à des corporations civiles.

Si nous entreprenions d’indiquer les sujets de tant d’épîtres, nous aurions à retracer ou à parcourir l’histoire entière de ces dix-neuf années. Innocent III, en annonçant son élection, promettoit à la France une bienveillance particulière, une prédilection intime ; mais la suite de ses lettres ou ordonnances ne tarda point à démentir cette déclaration préliminaire. Il commence par jeter un interdit sur le royaume, afin de forcer le monarque à reprendre la Reine Ingeburge. Il le veut contraindre aussi par des censures ecclésiastiques à se dessaisir des biens d’un évéque d’Auxerre dé cédé, à renoncer bu droit de régale sur cette prélature. Mais sur-tout il lui prescrit de persécuter les juifs, d’exterminer les Albigeois, de seconder les expéditions à la Terre-Sainte, d’employer partout son pouvoir et ses armes à la défense des intérêts du saint-siége. Toutes les affaires qui s’agitent, tous les démêlés qui s’élèvent, des épitres d’innocent les apprécient et les décident. C’est lui qui prononceeiitre la France et l’Angleterre, entre le Comte de Flandre et l’lnli|>[>o Auguste, entre l’évêque d’Auxcrre et le camérierduRoi ; entre les habitans de Montpellier et le Roi d’Aragon, de Marseille et Hugues de llaucy, de Vezelai et le Comte de Nevers ; enlre les églises de Tours et de Dol, de Bourges et de Bordeaux. Il intervient dans les querelles des Normands, et condamne chez eux les confiscations de biens. Jxs plaintes des clercs deGrandmont, les droits des moines et de l’abbé de Sainl-Vuast, les différends el les désordres des prélats, appellent de toutes parts sa sollicitude : il ordonne des enquêtes sur la conduite de Bérenger, évêque de Narbonne, et de l’archevêque de Bordeaux, Hélie, accusé de plusieurs crimes. Lorsqu’on songe à transférer un evêque de Beauvais à Reims, il enjoint de nommer un autre archevêque. Diverses épitres concernent l’érection